Rouge Absolu, Amann

Editions de la Différence, Collection Les Irréguliers, Paris 2012, 208 pages, format in-4, 26,8 x 21 cm. tirage à 3000 exemplaires, Texte par Marcel Paquet, 120 reproductions en couleurs et 13 en noir et blanc.

– Marcel Paquet est né à Charleroi en 1947. Il est devenu assistant en philosophie en 1967 à l’Université Libre de Bruxelles et dès 1972 est nommé Professeur d’histoire de la philosophie allemande à l’Université de Tunis, en successions à Michel Foucault et Gérard Lebrun.
Spécialiste de Spinoza et de Nietzsche, de Kant et de Hegel, il développe un réel intérêt pour la peinture à partir de 1975.

Docteur en philosophie depuis 1978, avec une thèse intitulée La différence des pensées de Kant et de Hegel dans la question de l’essence de l’art, il participe en 1981 au colloque The great Year of Zarathustra; il rencontre en 1982 Fernando Botero, en 1989 Bram Bogart, en 1996 Anne Wilska et en 2000 Hermann Amann.

C’est lors d’un voyage à La Réunion en compagnie de celui-ci et d’une conférence consacrée à l’œuvre d’Amann en 2005 à Biarritz où il vit et travaille depuis 1996 qu’il décide de la rédaction du présent essai: Rouge absolu.

– Amann est né en 1934, en Allemagne, non loin de la frontière Suisse. Il s’est installé en France durant les années cinquante et n’a jamais plus quitté ce pays, se sentant chez lui là où il crée, en toute liberté.

Très tôt, Amann s’est intéressé à la couleur de la nature, à la couleur de ce qui est, à ce qui constitue naturellement la couleur, laquelle est faite de pigments et de liants liquides. C’est la nature qui produit les couleurs; la nature est couleur. L’être aussi; l’être n’est pas inapparent.

Pour Amann, l’action de peindre ne se conçoit pas sans cette physique de la nature des choses, sans cette métaphysique. C’est pourquoi son œuvre est de part en part philosophique. Elle est une introduction picturale à la philosophie, une introduction picturale à la peinture et une introduction à la vie, à cette première nature qui est la nôtre et dont la culture ne cesse de vouloir nous séparer. En vain.